REGROUPEMENT DES ACCIDENTÉS
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Le mardi 20 janvier 2004, 14 h 00
(Reprise à 14 h 4) Le Président (M. Simard): Alors, le premier groupe que nous allons recevoir – nous leur souhaitons la bienvenue – ce sont... c'est le Regroupement des accidentés de la route du Québec. Est-ce que vous nous entendez? Alors, je suis sûr que ça va s'arranger très rapidement. Donc, il s'agit du Regroupement des accidentés de la route du Québec. Sont avec nous M. Domenico Scalise ou... (panne de son) ...vous allez nous présenter. Alors, vous pouvez rester assis. Vous connaissez peut-être les règles de fonctionnement. En tout cas, vous avez 20 minutes pour faire une présentation, ensuite, alternativement, des deux côtés ici, nous allons vous poser des questions. Vous n'entendez pas. Alors là, il y a un petit problème que nous allons régler. Est-ce que M. le preneur de son... Nous allons suspendre une minute, de façon à nous assurer que vous ayez tout le son. (Suspension de la séance à 14 h 5) (Reprise à 14 h 6) Le Président (M. Simard): Ça devrait fonctionner. Est-ce que vous m'entendez bien? Ah bon. Alors, c'est votre problème à vous. Alors, je vais donc... Prise 2, là, nous devons continuer. Alors, je vous demanderais de vous identifier, de présenter la personne qui vous accompagne et de résumer l'essentiel de votre mémoire, s'il vous plaît. M. Scalise (Domenico): Bonjour. Alors, mon nom est Domenico Scalise. Je suis le membre fondateur de l'Association des accidentés de la route, région des Laurentides, et qui est devenue plus tard le Regroupement des accidentés de la route du Québec. Alors, je suis ici pour émettre notre opinion de nos membres sur le projet de loi n° 35. Le Président (M. Simard): Pouvez-vous nous indiquer qui vous accompagne, M. Scalise? M. Scalise (Domenico): Excusez. C'est la secrétaire de l'association, Mme Danielle Gauthier. Le Président (M. Simard): Est-ce que vous souhaitez avoir un peu plus de temps pour pouvoir mettre votre... M. Scalise (Domenico): Je vais essayer. Le Président (M. Simard): ...appareil? Alors... M. Scalise (Domenico): C'est la première fois. D'habitude, je n'ai pas besoin de les mettre. Le Président (M. Simard): Alors, si vous le permettez, nous allons à nouveau suspendre pendant quelques minutes... M. Scalise (Domenico): Merci. Le Président (M. Simard): ...de façon à vous permettre de faire cette opération. (Suspension de la séance à 14 h 7) (Reprise à 14 h 8) Le Président (M. Simard): Alors, je pense que tout est rentré dans l'ordre. J'espère, en tout cas. C'est nous qui allons vous entendre, de toute façon, alors, à vous la parole. (Reprise à 14 h 8) Le Président (M. Simard): Alors, je pense que tout est rentré dans l'ordre, j'espère en tout cas. C'est nous qui allons vous entendre, de toute façon, alors à vous la parole. M. Scalise (Domenico): Merci. Alors, c'est Mme Gauthier, de l'association, elle est membre fondatrice aussi, et elle va présenter ses points de vue aussi sur... Parce qu'il y a des personnes qui ne sont pas présentes, ils ne pouvaient pas être présents, alors elle peut peut-être prendre leur position. Le mémoire que nous avons présenté, vous l'avez tous, je ne le répéterai pas. La seule chose que je veux dire en partant, c'est de remercier tous les organismes, les associations, les défenseurs des droits des accidentés que, pendant les derniers 10 ans qu'on les a côtoyés, certains d'entre eux ne sont pas là. Alors, je voudrais quand même les remercier, tous ces gens-là, pour en arriver à faire ce débat-là sur le projet de loi n° 35, quelque chose qu'on attendait depuis longtemps. Je crois même... je pense qu'on a demandé une fois de se faire entendre lorsque le Tribunal administratif du Québec avait été formé, je pense, en... ça se peu -tu, 1995? 1994? 1996, c'est ça. Alors, on a voulu se faire entendre à ce moment-là, on était en désaccord déjà des modalités qu'on a regroupées – ça s'appelait à l'époque la commission des affaires sociales – qu'on a renommées le Tribunal administratif du Québec. Et on a gardé quand même toujours les mêmes gens là. Et, dans mon cas... la raison qu'on était en désaccord, c'est parce que... Voyez-vous, nous recevons beaucoup de personnes chez nous, c'est des victimes d'accidents de la route, des victimes aussi d'accidents de travail. Dernièrement, nous en avons qui nous écrivent par courriel. Je vous dispenserai de... ça, c'est juste de 2002 à 2004, aujourd'hui, c'est le millier de personnes qui nous disent qu'ils ont des problèmes, ils vivent ça tous les jours. Pourquoi qu'ils vivent ça? Parce que, souvent, ils se découragent, c'est un long processus avant de se rendre et avoir... On a souvent lu dans des journaux 20 ans pour avoir droit... 20 ans, on a déjà vu ça. Les gens attendent 20 ans avant d'avoir un jugement équitable. 10 ans c'est plus fréquent. Et on trouve que l'accidenté, avec tout cet espace de temps là qui passe, surtout qu'il a perdu une certaine mobilité ou ses facilités ou ses capacités de faire les choses qu'il faisait avant, il doit peut-être se réadapter dans d'autre chose qui est plus... moindre. Et, souvent, qu'est-ce qui se passe? Bien, moi, j'en ai vu souvent: familles brisées, des gens sont tombés dans l'alcoolisme ou les drogues, souvent parce qu'on... on est avec les pilules, hein? Nous, on est d'accord, là, ce projet de loi qui va amener la médiation obligatoire, c'est sur ces faits-là, parce que ça, ça va raccourcir énormément le temps. Ce n'est pas le temps de guérison que ça va raccourcir parce que la guérison est toujours identique, mais ça va raccourcir les problèmes psychiques que l'accidenté a, suite à une épreuve qui était inattendue. Un accident, ce n'est pas quelque chose qu'on veut, là, hein? On ne l'a pas commandé, là. Puis, un autre problème qui est très, très, très difficile pour les accidentés... vous savez, ceux qui se présentent devant les tribunaux administratifs qui ont la possibilité d'être représentés – il n'y en a pas beaucoup...
Tu sais, ceux qui se présentent devant les tribunaux administratifs qui ont la possibilité d'être représentés, il n'y en a pas beaucoup. Est-ce que je me trompe? Il y en a peut-être, quoi, 40 %, 60 % qui sont représentés, les victimes. Y a-t-il quelqu'un qui a... à peu près? Les 60 % qui ne sont pas représentés, est-ce que vous le savez pourquoi? Ces 60 % là, premièrement, c'est des gens... Si c'était un professionnel, il n'y aurait pas de problème, il a une autre assurance qui le couvre, mais c'est qui, ces gens-là? C'est les étudiants, les personnes âgées, les travailleurs autonomes, les gens à faible revenu et des gens qui vivent de prestations d'aide assurée. Ils n'ont pas vraiment les moyens d'avoir une justice équitable actuellement. Ils ont de la misère déjà avec la Société de l'assurance automobile, avec la CSST, avec tout... Regardez, à la Société de l'assurance automobile là, il y a 52 avocats, et même nous, si on se fait représenter par un avocat, quelle chance avons-nous? Est-ce que l'État veut vraiment un procès équitable, hein? Est-ce qu'on veut avoir un jugement équitable? Bien, c'est ça... Ce projet de loi là, il me semble qu'il s'en va vers la bonne direction. Alors, si on... Je ne dirai pas que les juges sont tous... les juges ou les membres, on les appelle les membres, on les appelle les assesseurs; j'en ai vu beaucoup. J'ai passé moi-même en commission parlementaire, pas en... à la commission des affaires sociales, on a commencé par ça, et les deux qui étaient en avant, un docteur et un avocat, ont menacé le témoin docteur qui était dans la salle qui me représentait, on l'a menacé de l'expulser. Je n'ai jamais rien compris. On veut expulser un témoin. Alors, ça veut dire que, devant une personne ordinaire, ces personnes-là qui sont juges, c'est quoi, ils font de l'intimidation? Je ne sais pas. Alors, on a vu que ce n'est pas facile d'avoir gain de cause devant un tribunal administratif, et surtout si vous n'êtes pas représenté, surtout. Dans mon cas à moi, là, je n'ai pas été... je n'ai rien reçu, et, entre-temps, entre-temps, pour vous démontrer l'impartialité ou la partialité de ces tribunaux-là, là, un cas très typique qui m'est arrivé à moi, j'ai demandé une révision au tribunal administratif, et, finalement, je n'avais pas reçu la convocation à l'audition et j'ai demandé de la reprendre. On m'a accordé de la reprendre, et, entre-temps, je demandais d'avoir toute la documentation que les tribunaux ont sur la décision qu'ils doivent joindre, ils se basent sur toute la documentation qu'ils ont en main qui a été fournie soit par la Société de l'assurance automobile ou soit par la CSST. On n'a jamais fourni cette documentation. Et j'ai demandé d'attendre que le bureau, le contentieux m'envoie cette information-là, et je n'ai jamais eu ça, mais la Commission a décidé de... c'est-à-dire le tribunal a décidé de rendre un jugement quand même, sans ma présence, et ils ont rendu un jugement. Vous savez, si on n'est pas là, bien, on a perdu de toute façon. Et j'ai demandé une deuxième révision. La personne qui m'a écrit pour la deuxième révision – et je vais vous nommer le nom – c'est la vice-présidente du Tribunal administratif du Québec, Mme Marguerite Lamarre, qui est là depuis longtemps; son époux m'a déjà évalué avec la Société de l'assurance automobile. Alors, si ce n'est pas un conflit d'intérêt flagrant, moi, je ne comprends pas. Si on laisse ces affaires-là faire, ce n'est pas...
Et, la réinstallation de l'impartialité, je ne dis pas que tout le monde est pareil, il y en a peut-être des bons, il y en a des méchants, O.K. Bon. Mais il faut vraiment avoir une impartialité. Quand vous allez devant un tribunal civil, quand quelqu'un se présente devant un tribunal civil avec un procureur, s'il veut défendre sa cause, est-ce que, si cette personne-là savait qu'à 25 % du temps, il perd sa cause, pensez-vous qu'il aurait continuer? Quelqu'un peut me répondre? Si quelqu'un savait que 25 % du temps, on perd, est-ce qu'il aurait continué? À 50-50, oui, je pense qu'il y aurait été, mais 75-25, là, tu n'as pas de chance. Et c'est ça les résultats. Au Tribunal administratif du Québec, 74 % des gens n'ont pas gain de cause. Pourquoi? C'est la question qu'on se pose. Alors, c'est pour ça... il faut avoir de l'impartialité. Maintenant, les gens qui sont là, je ne sais pas, je ne suis pas un expert, on les nomme, on les nomme au gouvernement, pour telle place, telle place. Surtout que, moi, je viens de la région de Sainte-Agathe, on est pas loin de Saint-Jérôme, le juge il faut qu'il se transporte d'un autre... ça fait que, quand on demande, mettons, à cette personne-là de régler si ce travail-là est... mettons, on vous donne un travail présumé, vous savez, après un accident, la SAAQ vous dit, vous faites un autre travail. Mais le juge, lui, il vient de Montréal, O.K... Le type de travail, je vais vous donner un exemple: quelqu'un qui répare les lentilles cornéennes, il dit vous êtes apte à faire le travail de lentilles cornéennes. Le travail n'est pas disponible dans les Laurentides, mais la personne qui vient de Montréal, elle dit: Le travail est disponible. Certain, il est à Montréal. Mais pourquoi que le... mais pourquoi on n'a pas quelqu'un local qui connaît qu'est-ce qui se passe à Saint-Jérôme, qu'est-ce qui se passe à Sainte-Agathe? C'est quoi les... Ça fait que c'est toutes ces affaires-là. Alors, ces juges-là doivent être bien formés et ils doivent rendre un bon jugement. On peut faire des erreurs une fois de temps en temps, mais là on en fait trop. On fait trop de jugements. J'ai vu, monsieur, moi, quand un... dernièrement, une évaluation médicale où on a accordé des points, puis maintenant c'est gravité un, gravité deux, gravité trois à la SAAQ, là, j'ai vu une autre demande de rapport médical après. Celui-là a été demandé par la SAAQ encore, parce que la SAAQ elle-même n'était pas satisfaite de son propre médecin. Bien, alors vous voulez arriver à... Je comprends qu'il y ait eu des pertes, je comprends que tout le monde a fait des pertes, les derniers deux ans. Tout le monde, on l'a dit ça, on l'a tous dit. Tout le monde, on sait pourquoi on a eu des pertes aussi. Mais il me semble que M. Péladeau est mieux traité que les accidentés de la route ou les accidentés du travail. Là, il va falloir faire attention. Ce n'est pas logique qu'on enlève 4 millions à la Caisse de dépôt pour rayer une dette de M. Péladeau puis les accidentés...
Le Président (M. Simard): Je veux juste vous inviter... Ces travaux sont télévisés. Vous avez une totale liberté d'expression, mais je vous invite à la prudence, hein, ça fait deux fois que vous nommez directement des gens... M. Scalise (Domenico): Oui. Le Président (M. Simard): ...qui ne sont pas ici pour se défendre, qui ont probablement une autre vision des choses. Ce serait préférable que, pour la suite, vous restiez dans des cas sans les identifier, s'il vous plaît. M. Scalise (Domenico): D'accord, d'accord. C'est pour la même raison que je ne voulais pas vous donner les noms des gens qui nous ont écrit et c'est confidentiel, mais, si jamais vous voulez les voir, c'est publié sur mon site Web quand même. Alors, vous pourrez quand même les voir. C'est avec leur permission. Alors, c'est que, dans un autre ordre d'esprit... Bon. Oui, ça, ça... Bon, oui, on a... Je n'ai pas parlé de... L'item numéro 3, là, l'abolition de la désinformation, là, c'est fréquent, c'est-à-dire souvent il y a des documents qui ne se retrouvent pas dans les rapports qui sont envoyés aux membres, au Tribunal. On doit leur... Je ne sais pas pourquoi que ça se fait, mais ça se fait. C'est que... Un autre problème qui nous tracasse, nous autres, là, c'est que, vous savez, comme je l'ai dit à la Société de l'assurance automobile du Québec, il y a 52 avocats, peut-être plus maintenant, je ne le sais pas, qui plaident devant le Tribunal administratif et, à la CSST, c'est peut-être la même chose, là, au CALP. Vous savez, quand un juge ou un – Comment on appelle? – un membre du Tribunal, il l'a vu à peu près... Ça fait 25 fois qu'il le voit, ce même juge-là, ce même avocat-là. Qu'est-ce que vous pensez qui se passe, là? Un moment donné, là, il y a une camaraderie entre les gens qui travaillent au Tribunal et les gens qui défendent les droits du gouvernement. Alors, c'est quelque chose que... Ça se fait peut-être au privé, là, des fois, il y a un juge qui a étudié avec un avocat, là, ils vont faire des ententes, là. Ça se fait peut-être, mais il faut faire attention à ça, parce que l'individu, lui, quand il va devant le Tribunal administratif, rien qu'une fois, il n'y va pas 20, 25 fois comme l'autre, là. Ça fait qu'il ne peut pas développer de camaraderie. C'est «unfair» comme on dit. Il y a une balance, là, quelque part qu'il faut régler, là. Et... C'est... On a parlé... Parce que ce n'est pas beaucoup. Le projet de loi change... On demande aussi... Une autre affaire que j'ai vue dernièrement, devant la Commission des lésions professionnelles, on a vu, on a vu...
Le Président (M. Simard): Alors, je vous remercie beaucoup, M. Scalise, de votre témoignage. Maintenant, je vais inviter la partie ministérielle à poser la première question. M. Bellemare: Alors, merci beaucoup à l'association, M. Scalise, Mme Gauthier, de votre présence ici pour nous parler du projet de loi sur la justice administrative. Et j'imagine que vous êtes pleinement conscients de l'impact de cette loi sur le devenir de ce projet de loi, mais qui deviendra loi, très certainement à tout le moins en partie, sur le devenir des victimes de la route. Mais j'aimerais savoir si votre expérience vous permet d'agir également devant la Commission des lésions professionnelles pour les accidentés du travail? M. Scalise (Domenico): Oui, on nous a acceptés. On a accepté de représenter... La plupart des victimes, on me dit que... Bien, ceux qui sont syndiqués, ils n'ont pas de problème, ils sont représentés, mais ceux qui ne sont pas syndiqués, ils n'ont pas d'aide. M. Bellemare: Vous avez parlé de la conciliation, et que c'était obligatoire...
M. Bellemare: O.K. Vous avez parlé de la conciliation et que c'était obligatoire, que le projet de loi voulait rendre obligatoire à partir du moment où un accidenté le demandait. Actuellement, pouvez-vous nous dire comment ça fonctionne au plan de la conciliation? Quand vous demandez au Tribunal administratif du Québec une démarche de conciliation, quand vous souhaitez une démarche de conciliation, est-ce que ça fonctionne? Est-ce que vous êtes satisfaits de la façon que ça fonctionne actuellement? M. Scalise (Domenico): ...à la Société d'assurance automobile, ça date de près de six, huit mois, et on l'a su comme ça, là. Alors, ce n'est pas officiel, là, ce n'est pas écrit, là. On le fait pour limiter les problèmes, mais on le fait surtout si la décision n'est pas une décision au gros impact, là. Vous savez, quand on commence à... – je ne sais pas, là – pour payer certains frais, là, minimes, bien, c'est sûr, là, pour ne pas faire un débat, là, devant... alors ils le font sur ces affaires-là. Mais les accidentés ne sont pas au courant que ça existe, on l'a appris juste bonnement comme ça. Mais nous, on l'avait demandé en 1994, lors d'une table de travail avec la Société d'assurance automobile, et qu'il nous avait été accordé d'avoir des médiateurs de médiation dans tous les coins de la province pour aider ces gens-là. On l'avait demandé à cette fois, et qui nous avait été accordé avec les 92 recommandations de l'époque. Je ne sais pas si vous vous en souvenez. Et, finalement, quelque chose est arrivé, un nouveau gouvernement au pouvoir, et tout a été abandonné. Même les appels d'offres avaient été lancés pour avoir des médiateurs. Il y a des gens qui sont experts dans ça. M. Bellemare: Est-ce que vous souhaitez... En ce qui concerne la procédure de révision, il y a des organismes quand même importants qui sont venus nous demander... – la Commission des services juridiques, notamment – qui souhaitent carrément l'abolition pure et simple... M. Scalise (Domenico): ...bureau de révision. M. Bellemare: ...de l'instance de révision, tant en matière d'accidents de travail qu'en matière d'assurance automobile. Alors, il existe une procédure de révision actuellement où les accidentés contestent devant le Bureau de révision, et, si la décision est insatisfaisante, ils peuvent à nouveau contester, cette fois-ci devant le Tribunal administratif du Québec. Votre expérience avec l'instance de révision, ça marche ou ça ne marche pas? M. Scalise (Domenico): 84 % des gens chez nous... Bien, pas chez nous. 84 % sur le bilan annuel de la SAAQ, O.K. Le bilan annuel de la Société d'assurance automobile, il dit que 84 % des gens qui se présentent au Bureau de révision – qui sont à peu près 75 000 décisions annuelles, 75 000 – et 84 % de ces 75 000-là sont rejetés, O.K., l'appel est rejeté. C'est un appel, là, mais il est rejeté. M. Bellemare: O.K. M. Scalise (Domenico): Alors, on se pose la question: Comment un accidenté peut-il aller directement dans le – comment on dit? Dans le... – tomber dans le panneau si, à 85 %, il va perdre? Et, s'il savait d'avance que... Parce qu'il n'est pas renseigné. On ne parle pas des gens qui viennent nous voir, là, on parle des gens en général, parce que ce n'est pas juste les gens qui viennent nous voir qu'on défend ici, là, c'est tous les accidentés de la route, tous. M. Bellemare: Mais le projet de loi modifie la procédure en permettant que l'accidenté conteste directement devant le tribunal d'appel, et, une fois que... Retour à la page RARQ / Back Home RARQ Page suivante (14 h 30)
M. Scalise (Domenico): ...c'est tous les accidentés de la route. Tous. M. Bellemare: Mais est-ce que vous... Le projet de loi modifie la procédure en permettant que l'accidenté conteste directement devant le tribunal d'appel et, une fois que l'appel est logé, l'organisme, donc la SAAQ en ce qui vous concerne particulièrement, aurait un délai maximal de 90 jours pour revoir sa position. Bon. Il y en a... M. Scalise (Domenico): C'est très bien... M. Bellemare: ...vous me permettrez de terminer, il y en a qui nous demandent... ils disent que c'est une bonne affaire, d'autres nous disent: Abolissez purement et simplement l'étape de révision. Il n'y en aurait plus, c'est-à-dire qu'il y aurait un niveau, ce serait le tribunal. Où est-ce que vous logez, vous, comme organisation, par rapport à ces deux hypothèses-là? M. Scalise (Domenico): En premier lieu, qu'est-ce que je pense, que, s'il y a volonté dans les organismes de l'État – la Régie des rentes, la SAAQ – s'il y a volonté à ces organismes-là de ré améliorer leur façon de rendre des décisions... Parce que, souvent, là, la décision qui est rendue, l'accidenté n'a aucune connaissance de qu'est-ce qui est écrit sur la lettre. Aucune. On lit tous les deux la même chose, et il ne lit pas de la même manière que nous, lui, il n'a pas lu la même chose. Ils n'ont aucune connaissance parce qu'ils ne sont pas informés de leurs droits, hein. Ils pensent qu'une jambe, là, ça vaut 150 000 $; bien, non, ça vaut 20 000, vous savez. C'est des choses qu'ils ne connaissent pas. S'ils étaient informés au départ, c'est-à-dire que, si je me coupe une jambe, l'accident, là, c'est rien que 20 000, je ne pense pas qu'ils... je pense qu'ils feraient attention un peu, là, hein. Et, ça, c'est ça que je parle de désinformation, là, hein. On regarde, il y a beaucoup d'accidents qui arrivent parce qu'il y a quelqu'un qui n'a pas fait attention à quelque part. Mais c'est... Le viaduc du Souvenir, écoutez, il y en a beaucoup de cas comme ça qui arrivent. Ah, c'est des cas isolés, mais c'est tous des accidents, ça, c'est tous des accidents qui auraient pu ne pas arriver, hein. Quelqu'un qui veut aller à 150 km/h dans une zone de 30, est-ce que c'est un accident entre moi et vous? Quelqu'un qui va de 150 km/h dans une zone de 30 et il frappe quelqu'un, c'est-u un accident? Moi, je pense que c'est une chose qui aurait pu être évité, il n'avait pas d'affaire à aller à 150, là. C'est un choix qu'il a fait, la personne, là, à moins qu'il ait pris une crise cardiaque puis que la voiture a continué, là, je ne le sais pas, mais... Alors, si la SAAQ donnait une bonne décision explicative au départ... J'ai déjà demandé à la SAAQ de publier un petit feuillet qu'ils donnent à chaque fois des permis de conduire, pour dire: Bon, bien, la valeur de l'être humain, c'est tant, là, O.K., vous êtes assuré pour tant, un petit feuillet comme ça. On m'a dit que c'était trop cher. O.K. Mais si la personne savait à quoi il a droit exactement dans la loi, il n'irait pas en révision. Si la décision est exacte à qu'est-ce qu'il a droit – vous comprenez? – il n'y aurait pas de révision, il ne demanderait pas une révision. Pourquoi il demande une révision? Parce qu'il est ignorant de qu'est-ce qu'il a droit ou pas. Sauf avec procureur, il a peut-être une chance. M. Bellemare: Monsieur, pouvez-vous nous dire, en ce qui concerne l'instance de révision... Je vois sur l'avis, le calendrier de la journée d'aujourd'hui en commission parlementaire, qu'on associe le Regroupement des accidentés de la route à M. Scalise et à Me Pierre-Paul Bourdages, avocat... M. Bellemare: ...si le calendrier de la journée d'aujourd'hui en commission parlementaire, qu'on associe le Regroupement des accidentés de la route à M. Scalise et à Me Pierre-Paul Bourdages, avocat. Alors, on sait qu'en matière d'assurance automobile, la Loi du Barreau exige que les gens qui représentent des victimes de la route soient des avocats, c'est encore le cas aujourd'hui. En assurance... en accidents de travail, il y a l'exception depuis le 1er janvier 1979 qui fait que les non avocats peuvent représenter également des accidentés ou des employeurs. Mais, en matière d'assurance auto, c'est la Loi du Barreau qui prévaut intégralement à toutes les étapes du processus. Et je sais qu'il existe de associations d'accidentés de la route au Québec, vous en représentez une. Dans la mesure où les associations ne peuvent pas représenter leurs membres devant les tribunaux administratifs, comment fonctionnez-vous? Comment... M. Scalise (Domenico): On est témoins. M. Bellemare: Je m'excuse. Comment réussissez-vous à assurer la représentation de vos membres devant les tribunaux administratifs tant en révision qu'en appel? Et, comme sous question, j'aimerais savoir si la SAAQ en révision, ou le Tribunal administratif du Québec, actuellement tolère que des non avocats comme vous puissent représenter des accidentés. Est-ce qu'ils vous laissent aller, entre guillemets? M. Scalise (Domenico): O.K. Bon, premièrement, je veux vous rassurer d'une chose, j'évite le plus possible dans l'Association, quand les accidentés viennent me trouver, j'évite de faire l'audition devant le Tribunal administratif et on fait la médiation entre temps en cachette, là. On essaie de trouver des documents, là, qu'il y a là et on règle. C'est comme ça qu'on le fait, parce que ça prend trop de temps de l'autre manière et l'accidenté abandonne au cours de la route. Alors, si je me suis trouvé peut-être une fois cette année, je crois... l'année passée, c'était avec Mme Mendez, je m'en souviens, et une fois... La raison que je me suis trouvé là, c'est que Mme Mendez, elle a un problème d'une orthèse à la jambe, un pied plus court après un accident. Son spécialiste... Elle n'a pas pu voir son spécialiste pour lui donner les recommandations, ça a pris un an avant d'avoir un rendez-vous. Comme vous le savez, aujourd'hui les médecins ce n'est plus... Ça a pris un an et, pendant cette année-là, ça faisait deux fois qu'elle était convoquée au Tribunal administratif. Mais je dis: «On ne peut pas y aller, on n'a pas encore l'évaluation médicale. On ne l'a pas, on vient là pourquoi?» Ça fait qu'ils nous ont accordé les deux remises. Mais, finalement, c'est au mois d'octobre de cette année, je crois, ils nous ont demandé de... Et j'ai dit: «Bien, là, deux remises, on va traîner ça trop longtemps, là, c'est aussi bien d'y aller quand même.» Et je me suis présenté avec comme interprète pour Mme Mendez, parce qu'elle ne parlait pas très bien la langue, comme ça... Et c'est comme ça que j'ai pu obtenir une autre remise jusqu'à temps... on avait la date du médecin qu'elle allait voir et, là, on savait qu'on allait... Mais, à cette journée-là de l'audition, on n'avait pas le document nécessitant qui était sa seule preuve que le document qui était là. Alors, c'est comme ça qu'on se présente mais, comme je vous dis, on essaie d'éviter, j'aime mieux faire la médiation, c'est plus facile. M. Bellemare: Quand vous faites de la médiation, je comprends bien que c'est vous qui la faites ou votre Association qui la faites la médiation? M. Scalise (Domenico): On a un système de caucus qu'on parle, on discute comment.. est-ce qu'on va de l'avant ou non... avant on décide... Et, lorsqu'on a pris la décision, c'est sûr, c'est moi le représentant et c'est moi qui fait les démarches. Ils disent que je parle plus que les autres.
M. Bellemare: ...ce n'est pas un avocat qui fait la démarche de conciliation? M. Scalise (Domenico): Pardon? M. Bellemare: Ce n'est pas un avocat qui fait la démarche de conciliation, c'est vous qui la faites? M. Scalise (Domenico): On parle avec les agents d'indemnisation ou les agents de révision. M. Bellemare: O.K. M. Scalise (Domenico): Pour ne pas aller au Tribunal administratif, on règle avant. M. Bellemare: Et quand vous faites... Quand vous entamez une négociation avec la Société, par exemple en révision, au stade de la révision, la Société vous reconnaît comme représentant de... M. Scalise (Domenico): En révision... M. Bellemare: ...la victime, même si vous n'êtes pas avocat? M. Scalise (Domenico): En révision, on nous a toléré, à chaque fois, on nous a toléré. À chaque fois j'ai... Mais c'est... Vous savez, c'est dans notre région, les Laurentides. Alors, c'est peut-être toujours les même gens qui sont là et ils connaissent notre implication. Ce n'est pas une implication qui est... On a... C'est une implication qui est... On est crédible, là, hein. On ne fait pas ça pour... M. Bellemare: Et quand vous dites que vous faites des ententes avec la Société, c'est suite à un processus de négociation où vous représentez la victime? M. Scalise (Domenico): Actuellement, c'est... On peut utiliser le terme «représenter», mais ce n'est pas... La victime qu'est-ce qu'il fait, elle nous signe un mandat, une procuration. Elle nous signe une procuration que notre association a le droit d'intervenir et on envoie cette autorisation à qui de droit, soit à la révision, soit à l'agent d'indemnisation et là, on peut intervenir à la réclamation même avant le processus de décision, parce qu'à ce moment-là, nous, on dit c'est quoi le problème, là. Telle date, il y a eu une visite, O.K. Mais regardez, cette date-là, là, regardez ce qu'il dit ce médecin-là, peut-être vous ne l'avez pas vu ce document-là, là... Alors, finalement, on règle... Et c'est fini... Les prestations sont continues, on n'a pas besoin de... Puis je trouve c'est mieux, c'est perdre du temps en moins de monde. Puis je pense que... Écoutez, quand on déni... Comme on dit déni le droit... Quand on enlève le droit à quelqu'un le droit d'avoir une indemnisation «X», là, hein, il faut... La Société ne devient pas comme... Payer tout le monde comme ça, ce n'est pas vrai. Mais quand on agit selon la loi qui est écrite, puis on a toujours agi selon la loi qui est écrite au moment. Vous savez, la loi a été modifiée à sept, huit reprises, hein. La loi de 1990, la loi de 2000, la loi de 1980. Il y a beaucoup de choses qui sont différentes, à certaines époques... Alors... Et, quand on connaît ce processus-là, bien on dit oui, cette personne-là, on lui explique. M. Bellemare: Merci. Le Président (M. Simard): Très bien, merci. Alors, je me tourne vers le député de Chicoutimi pour la prochaine question. M. Bédard: Merci, M. le Président. Alors, je vais être pratiquement bref. Je vais continuer un peu sur... Alors, je vous salue d'abord, tous les deux. Vous avez... Vous faites partie d'une association nationale, ou vous êtes... Il y a simplement... M. Scalise (Domenico): Non... M. Bédard: ...votre association ou il y a... Attendez, votre regroupement, c'est le regroupement... M. Scalise (Domenico): Aujourd'hui c'est le Regroupement des accidentés de la route du Québec. M. Bédard: Du Québec, O.K. M. Scalise (Domenico): Oui. M. Bédard: Alors, mais là vous me dites que vous oeuvrez principalement dans les Laurentides, c'est ça? M. Scalise (Domenico): Au départ, c'était... On avait fondé notre association s'est fait comme ça, avec 40 membres qui sont rentrés chez moi une journée puis qu'on avait mis un panneau, puis ils sont arrivées 40 personnes. Et cette journée-là même, ils m'ont dit: «On commence l'Association... M. Bédard: O.K., O.K. M. Scalise (Domenico): ...des accidentés de la route, région des Laurentides. C'est les membres fondateurs, 40. Et plus tard... M. Bédard: O.K. Pour bien comprendre... Vous, vous êtes... Excusez-moi, là, je veux bien comprendre...
M. Bédard: O.K. pour bien comprendre, vous, vous êtes... Excusez-moi, je viens de comprendre, vous êtes l'Association des accidentés de la route de la région des Laurentides. M. Scalise (Domenico): C'est ça. M. Bédard: O.K. Et il y a l'Association des accidentés de la route du Québec... M. Scalise (Domenico): C'est ça. M. Bédard: ...qui est un autre regroupement, qui n'est pas le vôtre. M. Scalise (Domenico): Et le Regroupement vient tout regrouper tous ces... M. Bédard: O.K. M. Scalise (Domenico): ...tous ces deux regroupements-là, plus d'autres gens de d'autres... M. Bédard: Et, eux... Et, eux... M. Scalise (Domenico): Et qu'est-ce qui se passe... M. Bédard: Écoutez... Non, je veux seulement aller un petit peu plus loin: est-ce que l'Association des accidentés de la route, est-ce qu'ils ont une contentieux? Est-ce qu'ils ont des avocats, des représentants juridiques, des... M. Scalise (Domenico): Nous, comme je vous ai dit, nous... Il y a quelques avocats, il y a quelques avocats qui défendent nos accidentés, O.K.? Mais ce n'est pas la majorité. M. Bédard: Non, non, je le sais, mais je parle de l'Association. M. Scalise (Domenico): Non, l'Association, il n'y a pas d'avocat qui est membre chez nous. M. Bédard: O.K. M. Scalise (Domenico): Parce que, nous, chez nous, tous ceux qui sont membres, c'est des accidentés,O.K.? Tous ceux à l'administration, c'est un accidenté. M. Bédard: O.K. Bon. Ce que vous faites ressortir, un peu, M. – je veux bien prononcer votre nom, M. Scalise, c'est ça? M. Scalise (Domenico): Scalise. M. Bédard: Scalise – vous savez, on voit... Vous avez bien exposé au départ toute l'idée du déséquilibre entre ceux qui se retrouvent devant le tribunal, qui sont des individus qui ne le fréquentent pas souvent, face à l'autre partie, qui, elle, est une... ce sont des gens qui sont habitués d'être devant le tribunal, et de l'importance, en même temps – et du traumatisme que ça cause pour ceux qui sont devant le tribunal – mais en même temps, du déséquilibre qui existe entre les forces, entre la personne qui, une fois dans sa vie ou deux fois, va aller devant le Tribunal administratif du Québec et l'autre qui va plaider à peu près à toutes les semaines devant le tribunal. Et, en vous écoutant, je vais vous dire qu'on a même des gens qui sont venus témoigner à l'effet qu'il serait important, peut-être, de s'assurer que les gens soient représentés, que l'État, je vous dirais, paie le représentant, d'une façon ou d'une autre, comme il existe ailleurs, devant le tribunal, et ce serait la meilleure façon que les... finalement, les gens puissent au moins obtenir justice – pas raison, parce que des fois on a tort dans la vie, là, ça arrive – mais que, au moins, ils puissent obtenir justice. Est-ce que vous pensez que ce serait une bonne chose? M. Scalise (Domenico): Écoutez, souvent les accidentés que nous avons, comme je vous ai nommé tout à l'heure... L'accidenté qui vient nous voir, là, ce n'est pas le monsieur professionnel, là, qui... tu sais, c'est des gens... M. Bédard: Il n'a pas les moyens de se payer un avocat ou même quelqu'un qui a des compétences... M. Scalise (Domenico): L'aide juridique même est refusée dans certains cas, parce que... Dans certains cas, l'aide juridique est refusée parce qu'ils sont un peu en haut du seuil. Alors, ils n'ont pas les ressources. C'est vrai que ce serait intéressant. Nous, on l'a fait de notre propre chef, on n'a pas aucune – comment on dit? – subvention, nous n'avons pas aucun... d'aide d'aucun gouvernement, nous le faisons de nous-mêmes. Moi, qu'est-ce que je fais, j'assemble des ordinateurs puis l'argent de ça va à aider les victimes. C'est pour ça qu'on est encore là. Alors, ces gens-là, quand ils viennent nous voir, c'est sûr qu'ils aimeraient... La première question qu'ils disent: Connais-tu un avocat pas cher? Première question. Bien voyons! Je dis: Regardons ça ensemble, voir qu'est-ce qu'on peut faire. C'est sûr qu'ils aimeraient ça, avoir un avocat. Mais comment? Qui? Premièrement, beaucoup d'avocats dans le droit corporel... M. Bédard: Pourquoi que votre rôle... Est-ce que ce serait important de créer, justement, vous, comme association – parce que, vous le dites vous-mêmes, selon toute évidence, vous n'avez pas toutes les connaissances requises pour guider quelqu'un devant le tribunal – comme association, votre rôle, est-ce que ce serait important, justement, de pouvoir, je vous dirais, trouver, référer ces gens-là à des... si ce n'est pas des avocats, au moins à des gens qui ont des compétences au moins reconnues dans le domaine? Parce que, vous savez, être mal représenté, c'est pire que de ne pas être représenté, hein? M. Scalise (Domenico): Ça, on est très conscients de ça, et à date, je ne crois pas que notre association a subi des préjudices de cette manière-là. On a déjà dit... quelqu'un de la Société de l'assurance automobile a dit à un accidenté: Si vous remettez vos documents à l'association, ce monsieur-là va perdre vos documents. Ça, c'était du ouï-dire parce que je n'ai jamais perdu de documents, on les a encore. Et des fois... c'est ça. C'est sûr qu'il y a prise de bec entre nous et la... ça, ça arrive souvent. Mais c'est correct, ça, l'opposition, ça en prend. M. Bédard: M. Scalise, seriez-vous d'accord à ce que l'État assume des frais de dépenses ou assigne un procureur ou un représentant à ces accidentés-là de la route? M. Scalise (Domenico): Aux accidentés qui n'ont pas les moyens, oui. M. Bédard: Vous seriez d'accord? M. Scalise (Domenico): Oui. M. Bédard: Parfait. Je n'ai pas d'autres questions. Merci, M. le Président. Le Président (M. Simard): Très bien, merci. Alors, je vous remercie... Oui, deux minutes. Deux, trois minutes, en fait. M. Moreau: M. Scalise, vous avez... en réponse aux questions de mon collègue le député de Chicoutimi, vous avez indiqué qu'il y avait quelques membres de votre regroupement qui, de fait, font de la représentation devant l es accidentés de la route et que c'est très rare que ce soient des avocats. C'est exact? M. Scalise (Domenico): Si? M. Moreau: C'est très rare que ce soit des avocats qui, dans votre regroupement, représentent les accidentés de la route qui sont acheminés ou qui vont vous voir pour ça? M. Scalise (Domenico): On a, je pense, quatre ou cinq avocats, de connaissance, qui font ce travail-là. M. Moreau: O.K. Les autres personnes qui font des représentations... M. Scalise (Domenico): Pardon? M. Moreau: Les autres personnes qui font de la représentation pour des accidentés de la route n'ont pas d'avocat? M. Scalise (Domenico): Non, juste moi. M. Moreau: Juste vous. Quelle est votre formation? M. Scalise (Domenico): Ma formation? Wow... Bien, je vous remercie d'avoir posé cette question-là. Écoutez, je suis... j'ai commencé par un diplôme de gestion hôtelière, où j'ai été gradué, et j'ai travaillé par la suite dans des établissements qui ont très bien réussi. Par la suite, j'ai fait des études en droit à l'Université de Montréal, j'ai perdu peut-être le droit constitutionnel, j'avais bien de la misère avec ça. M. Moreau: Il y a le député de Mercier qui peut vous aider dans ce cours-là. M. Scalise (Domenico): Et j'ai fait trois ans mais par la suite j'avais un enfant qui devait venir au monde, alors je n'ai pas continué le droit, j'ai fait plus mon cours d'agent d'immeuble et puis devenu courtier en immeuble. Et mon rôle en courtier d'immeuble, c'est drôle à vous dire ça, la manière que je travaillais, c'est de mettre deux personnes ensemble d'accord. C'est la même chose que je fais avec les victimes d'accidents de la route puis la SAAQ. Alors, c'est là qu'est mon expérience. Et j'ai vendu des propriétés de bon augure et de bon prix. Écoutez, j'avais 4 millions de portefeuille avant mon accident de la route. M. Moreau: Merci. Merci, M. le Président. Le Président (M. Simard): Oui. Merci beaucoup, M. le député de Marguerite-D'Youville. Alors, ça met fin à cet échange. Je vous remercie, madame, M. Scalise. Et j'invite maintenant tout de suite Me Jacques Forgues, le président du TAQ, à venir nous rejoindre.
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À Sainte-Adèle, vendredi le 26 janvier 2003
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