Comment utiliser le croquis de géographie en classe

Par Jacques Muniga

 

  

Aujourd'hui, la Géographie qui, en France, a grandi à l'ombre de l'histoire se cherche (encore).

Elle a, un temps, voulu s'affranchir en se jetant dans les bras d'autres sciences toutes puissantes faisant croire que l'on pouvait mettre les montagnes en équation...

Elle n'a pas encore véritablement trouvé sa voie mais de nombreuses voix se font entendre pour, déjà, tracer les contours de la géographie de demain.

 

Et, pendant ce temps, didactique, pédagogie et pédago-didactique s'entrechoquent... chut !... les enseignants réfléchissent à la manière d'enseigner "la" géographie dans le secondaire...

 

C'est pourquoi je propose (pour faire avancer le schmilblik) une voie que certains n'hésiterons probablement pas à qualifier de géographie "à tiroirs".

 

Une géographie à tiroirs ? Ma réponse est Non. Au contraire, je présente le gâteau (l'image du pays -exemple USA entre mythe et réalité-) puis je donne la liste de tous les ingrédients le composant et nous essayons de découvrir, ensemble, le subtil mélange qui fait sa force ou sa faiblesse.

 

Dans cette démarche, le croquis de géographie revêt toute son importance comme le souligne Michel Lextreyt, IPR, sur son tout nouveau site hup2.giflorsqu'il écrit : "On ne réduit pas non plus la réalisation des croquis à des moments plus ou moins exceptionnels (séances de travaux pratiques par exemple), mais on l'inscrit dans la démarche géographique au quotidien".

 

Et, comme le précise Michel Lextreyt dans le même article, "la culture du croquis est absente de la formation de beaucoup d'enseignants qui négligent par voie de conséquence cet apprentissage. Certains n'en mesurent pas l'intérêt, d'autres considèrent qu'il est une perte de temps, d'autres encore ne se sentent pas armés pour l'aborder correctement..."

 

Souvent d'ailleurs, lorsque l'enseignant se sent "contraint" d'aborder le croquis, il lui préfère les modèles, dont Michel Lextreyt toujours dans son article nous dit, à juste titre, que : "il utilise des signes normés et un vocabulaire spécifique qui facilitent (lorsqu'on les a assimilés) la compréhension de ce qu'on a voulu démontrer. Il est sans doute très réducteur et a sûrement abouti à des excès. (...) On notera qu'après une période euphorique où les modèles étaient partout (et en particulier dans les manuels scolaires), on est revenu en arrière et on les utilise avec beaucoup plus de modération, donc d'intelligence."

 

Ainsi, mal préparé, voire pas préparé du tout, les élèves appréhendent "le" croquis de géographie. En revanche, si, comme je l'ai déjà "martelé" dans ce site, l'enseignant intègre le croquis de géographie dans sa démarche, il deviendra aussi naturel qu'il l'est dans d'autres sciences (biologie, chimie....)

 

La recette, la voici : (qui mérite toujours d'être améliorée si vous m'y aidez...)